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Haiti-Politique : Le CPT manque toujours à ses promesses

Le Conseil Présidentiel de Transition peine à tenir ses promesses. En place depuis presqu'un an déjà, le CPT n’arrive toujours pas à «résoudre le problème de sécurité » auquel le pays fait face depuis plusieurs années déjà.

VIDÉO | Reportage autour de l'installation du CPT le 25 avril 2024 | AFRICA NEWS

« Faire de la sécurité la principale priorité » Telle était la promesse que s’était fait le CPT lors de son installation à la tête du pays, le 25 avril 2024. Encore une promesse non tenue regrette plus d’un. « On pensait qu’ils allaient faire mieux que les autres. Mais, on voit que c’est la même stratégie ; ils mettent les leurs au pouvoir sans écouter personne. » lance , Nadège une commerçante. Le visage serré et craintive, elle étale quand même ses marchandises, au bord du trottoir.  

 

Le CPT et ses promesses en carton

 

Créé un mois après la démission du Premier ministre Ariel Henry, le Conseil Présidentiel de Transition s’était donné pour principale mission de « rétablir au plus vite la sécurité dans le pays et de créer un climat propice à l’organisation des élections. » Pourtant près d’un an plus tard, la situation ne fait qu’empirer. Les bandits « contrôlent plus 85% de la capitale » et imposent leur loi dans certaines ville de provinces du pays.

 

De Carrefour à Kenskoff, en passant par Carrefour Feuille, Solino, Delmas pour ne citer que cela. Les balles ne cessent de pleuvoir un peu partout dans le pays. Une situation qui contraint des milliers de personnes à fuir. Selon l’ONU « Plus d’un million de gens (hommes, femmes et enfants) sont déplacés, à cause des violences des gangs. » Ajouté à cela, selon l’Ogranisation Internationale pour la Migration OIM : « près de 6000 nouveaux déplacés ont été recensés dans le Plateau Central », tombé sur le contrôle des bandes armées le 31 Mars dernier. 

 

Alors que les bandits poursuivent leur offensive un peu partout dans le pays, les autorités, eux, continuent de multiplier les promesses jugées « farfelues ». A chaque conseiller entré en fonction, des promesses se renouvellent. Mais toujours aucun résultat concret. « D’Égard Leblanc à Fritz A. Jean en passant par Leslie Voltaire, c’est toujours la même merde. Ils profitent des privilèges du pays alors que la population agonise sous les balles des bandits et dans l’extrême pauvreté » critique un citoyen très en colère.

 

 

Le CPT sous le feu des critiques 

 

Entre scandale de corruption et incompétence, « le CPJ nage dans l’inertie la plus totale », reprochent des observateurs. Selon l’Unité de la Lutte Contre la Corruption « Trois (3) des neufs (9) membres du CPT sont inculpés dans une affaire de détournement de fonds à la Banque Nationale de Crédit (BNC). » Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire qui plaident tour à tour leur innocence dans cette affaire, dénoncent « des persécutions politiques pour les empêcher à prendre la tête du conseil. », suivant le dispositif de présidence tournante, comme le stipule l’accord du 3 avril 2024 donnant naissance au CPT.



Un après cet accord, « rien à été fait » déplorent des habitants. « La population ne demande rien d’autre que la sécurité. Une fois qu’il y a de la sécurité, elle peut fonctionner normalement » déclare un des déplacés au bord du désespoir. Malgré la présence de la force multinationale de sécurité dans le pays, la situation continue de se dégrader. « Les autorités sont complètement dépassés par les événements » observe un citoyen. Impuissante, la police nationale tente de contrecarrer les assauts des gangs. Mais « les hommes armés continuent de gagner du terrain » déplorent certains leader politiques.

 

Alors que le CPT s’apprête à fêter son premier anniversaire à la tête du pays, le 25 avril prochain, des organisations politiques et de la société civile exigent le départ des dirigeants. Ils estiment qu’ils sont « incapables de résoudre la situation auquel le pays fait face depuis plusieurs années. » Le parti UNIR, critique lui aussi le pouvoir en place : « les pauvres villes, les quartiers et les ghettos fuient en masse,  sans destination, sans protection,  sans aucun encadrement de la part des autorités. Ces derniers préfèrent circuler dans des cortèges de véhicules blindés aux vitres  teintées,  indifférente à la souffrance, du peuple à qui elles n’accordent même plus le droit de manifester. » Face aux critiques, le gouvernement multiplient les discussions politiques et envisagent même un remaniement ministériel.

 

 

 

RÉDACTION: Widelove NUMA

RÉVISÉ & CORIGÉ PAR : Rodly SAINTINÉ

© : ÉCOLE DES MÉDIAS - 2025

© PHOTOS : Ralph Tedy ÉROL

 

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